Les Romains et les Francs

Pendant six siècles, le monde germanique attaque l'Empire
Romain.
Au premier siècle avant notre ère, les Cimbres et les Teutons
passent chez nous et ravagent le pays. En 57 avant J. C., les légions de Jules César repoussent
vers le Nord une coalition germano-belge obéissant à GALBA,
roi des Suessionnes. '
Grâce à leurs alliés, les Rêmes, les Romains, victorieux à
Bibrax, plateau fortifié situé sur les bords de l'Aisne, entre
Laon et Reims, refoulent les Véromandues vers la Somme et
les Belges vers les sources de l'Oise (Macquenoise) sans parvenir
à les anéantir.
En 51 avant J.C., 5.000 cavaliers, levés sur les territoires
de ces nations vaincues, figurent parmi les troupes de secours
qui tentent de délivrer Vercingétorix, enfermé à Alésia.
Après la défaite du chef arverne, notre région, occupée par
les Romains, fait partie de la Belgique Deuxième, ayant Reims
pour capitale.
Des camps permanents : Etaves, Bucilly, Saint-Thomas,
Vermand, Bazoches, Pasly, Nizy-le-Comte, Ambleny, Blanzy,
Fère-en-Tardenois, Coucy, Condren, Montaigu, Mondrepuis etc..
forment la seconde ligne de défense des légions montant la
garde au Rhin.
La poussée germanique ne se ralentit pourtant point. Dès
le IIe siècle après J. C., l'infiltration est devenue telle que des
tribus franques servent comme « auxiliaires » parmi les troupes
romaines. Les cimetières de Vermand, Renansart, Arcy-Sainte-Restitue,
Homblières, ont livré des sépultures de soldats romains
armés de la framée et du bouclier des Francs.
Ce sont ces Germains, que les Romains nommaient des Saliens,
qui se maintinrent contre l'avalanche des Wisigoths, des
Vandales, des Burgondes, des Huns, et qui, au V° siècle entèrent
en lutte, pour l'empire romain, contre les royaumes
d origine germanique qui étaient parvenus à s'établir en Gaule
CLOVIS, avec l'aide des Evêques, élus dans les cités vainqueur à Soissons, d'un de ses rivaux, SYAGRIUS, prit le
commandement des troupes romaines et franques. En récompense
de ses victoires, en 509, l'empereur romain Anastase le
nomma consul des Gaules.
C'est alors que Clovis, devenu grand dignitaire romain
transféra sa résidence de Soissons à Paris.
L'amitié qui unissait Clovis à Rémi, évêque de Reims est
probablement authentique, mais presque tous les récits concernant la vie de ce « roi des Francs » sont légendaires

extraits du facicule sur l'Histoire de L'Aisne